Économie Circulaire

Référence : L’économie circulaire comme politique souverainiste par Eric Fromant

CA vs VA

Ce n’est pas le Chiffre d’Affaire qui nous fait vivre, mais la Valeur Ajoutée, c’est-à-dire le fait de transformer de la matière première en quelque chose d’utilisable (autrement dit, l’innovation). Cibler la Valeur Ajoutée permet de favoriser les approches visant à transformer au mieux la matière première.

C’est d’ailleurs une approche réellement écologique : transformer au mieux la matière première implique logiquement de réduire les rejets dans l’environnement. Par exemple, la durabilité d’un bien consiste à l’utiliser au maximum, avant de le jeter. C’est aussi exploiter au mieux toutes les techniques de transformation, et pas seulement le recyclage (réutilisation, reconditionnement, etc.). Les déchetteries peuvent également devenir des mines à ciel ouvert, si nous mettons en œuvre les moyens pour en extraire tout le potentiel (matériaux réutilisables, etc.).

Régionalisation vs mondialisation.

Régionalisation : viser les besoins locaux pour apporter de la valeur ajoutée. Exemple de Limoges : introduire de la porcelaine dans le bitume des routes le rend réfléchissant et permet d’économiser sur l’éclairage public.

La mondialisation entraîne également plus de processus, plus de dépenses, etc. du fait de devoir s’adapter à plus de contraintes, alors qu’un système régionalisé sera d’autant plus souple qu’il s’établira dans un cadre plus restreint et des boucles plus courtes.

Économie circulaire vs économie d’obsolescence

L’étalon or : système de régulation

En France, il a été mis en place sous Napoléon. Cependant, l’étalon or fut abandonné après guerre, avec le remplacement par le dollar; et le dollar lui-même a rompu son lien avec l’or en 1971. Le système de régulation n’empêche pas l’inflation, mais force à réagir. Ainsi, l’abandon de l’étalon or est l’une des raisons de l’endettement des nations, car il n’y a plus de référence.

Valoriser le travail

Remplacer l’économie de l’obsolescence par l’économie circulaire pourrait rétablir une régulation. L’économie de l’obsolescence parie sur une production peu coûteuse, donc sur une économie sur les salaires, de la délocalisation, etc. L’économie circulaire introduit des boucles plus courtes et renouvelle l’intérêt des salaires (autrement dit, elle en améliore la rentabilité tout en permettant la création d’emploi).

Un modèle écologique

L’économie de l’obsolescence introduit la négligence sur les chutes produites à la fabrication, car les réintroduire dans le cycle de production paraît peu rentable (et dans cette logique, ce qui est peu rentable, n’est pas rentable). Et cela entraîne la production d’autant plus de déchets…

L’économie circulaire introduit à la fois une meilleure rentabilisation en économisant sur les déchets, et de la création d’emplois pour imaginer et traiter les nouvelles opportunités. On réduit également les vrais problèmes de pollution en réduisant le rejet de déchets. D’ailleurs, cela encourage également la créativité et l’exploitation d’une bonne vue d’ensemble (adaptabilité).

Les déchets deviennent des ressources… Y compris dans le nucléaire : c’est le principe de base des centrales à neutrons rapides telles qu’elles sont développées en Russie, ou en Chine (et pourrait l’être en France, avec les déchets nucléaires dont nous disposons).

Économie de fonctionnalités

(Sujet évoqué, et à développer)

Plutôt que vendre de nouveaux produits, on vend de nouvelles fonctionnalités (cela renvoi à la logique du Cloud). Cette approche impose de penser durabilité du produit, car sa durée de vie sera d’autant plus étendue que ses fonctionnalités sont développées.

Cependant, nous pouvons nous retrouver avec des fonctionnalités inutiles. Il s’agira donc de “faire le ménage”; ou plutôt, revoir l’usage pour réduire les coûts.

À noter que, dans l’économie de fonctionnalités, on retrouve le problème où un fournisseur pourrait couper l’accès abusivement à l’utilisateur, qui n’est plus propriétaire de son bien; cela renvoie à un problème classique de rapport de force, qui sera donc classiquement résolu par un équilibre des forces. Autrement dit, la libre concurrence.