Macroéconomie
Référence : The cartoon introduction to economics - volume two : macroeconomics
La macroéconomie se construit sur la somme de toute les microéconomies.
Cependant, cela ne suffit pas à expliquer les fluctuations locales de l’économie (récessions et dépressions). Elles peuvent être en partie expliquées par :
- les évolutions sur les secteurs d’activité (secteur agricole remplacé par l’industrie, lui-même remplacé par le tertiaire et les nouvelles technologies, etc.);
- les lois destinées à protéger les employés (les entreprises deviennent frileuses à embaucher, et les employés restent plus longtemps sur un même poste);
- etc.
Les monnaies sont neutres, dans la mesure où, sur le long terme, produire de la monnaie va simplement augmenter d’autant le prix des biens. Sur le court terme, il est cependant possible d’agir sur la situation économique en ajustant la valeur des monnaies. C’est le rôle des banques centrales (américaine, européenne, japonaise, etc.). Sur le long terme, produire trop de monnaie causerait un excès d’inflation.
Il y a un phénomène d’inflation naturel, avec l’augmentation des prix d’environ 3% par an, mais comme elle concerne aussi les revenus, au final, les gains et dépenses s’équilibrent (les monnaies sont neutres sur le long terme). Après, l’inflation représente une évolution moyenne des prix. Certains produits augmentent plus vite que d’autres. Le fait d’avoir un peu d’inflation permet d’éviter de tomber dans l’excès inverse (tout est affaire d’équilibre).
La puissance économique d’un état se mesure sur la base du GDP (Gross Domestic Power), qui peut se calculer sur la base de la valeur ajoutée, ou les revenues nationaux, ou ses dépenses. Le GDP doit être recoupé avec l’inflation et la population (GDP/pers.), pour se faire une idée précise de la santé économique d’un état. Ce calcul rend compte d’une moyenne, donc peu d’infos sur les détails, et rien sur les conditions de vie des individus.
Si on considère que la macroéconomie, c’est l’étude de l’économie d’un foyer, alors les gouvernements sont un peu les parents. Ils sont en charge de l’économie de l’état. Le gouvernement est sensé stabiliser au mieux l’économie du pays sur le court terme. Le gouvernement doit également assurer au mieux la croissance du pays sur le long terme en promouvant les actions qui lui sont favorables. Après, le gouvernement est aussi composé d’individus cherchant à maximiser leur valeur (possible conflit d’intérêt?) et parfois causer du tort par trop d’interventions ou en introduisant des déséquilibres. Le gouvernement peu aussi être trop laxiste, par manque d’implication dans l’économie du pays. Il s’agit donc de trouver un juste milieu, spécifique à chaque cas de figure.
Le marché et la technologie se ressemblent sur deux points :
- Les deux ont des gagnants et des perdants (certains perdent leur activité, tandis que d’autres améliorent leur bénéfice) sur le court terme.
- Les deux apportent du progrès, et des bénéfices sur le long terme.
Le commerce entre plusieurs pays fini ainsi toujours par être bénéfique pour les deux pays.
Il existe toujours des inégalités entre les pays. Mais il vaut mieux encourager (ou du moins y réfléchir) l’activité dans les pays pauvres, plutôt que chercher à empêcher leur exploitation, car c’est peut-être le moindre mal.
À l’échelle internationale, le désir d’optimisation individuelle des grandes sociétés à parfois pour effet de créer de l’emploi dans d’autres pays plus en difficulté. Parfois, cela se traduit plutôt par de l’exploitation, voir le développement d’activités illicites. Vouloir soutenir l’économie de pays plus en difficulté est une tâche délicate, demandant notamment de bien comprendre ces populations. Il ne faut pas non plus se fermer totalement au commerce international et aux démarches pour faciliter le développement des pays pauvres, car cela procure aussi des bénéfices pour les pays riches (tout est question d’équilibre).
En plus du marché pour les ressources classiques, nous avons aussi un marché permettant d’acheter de l’argent d’une monnaie avec une autre. Les fluctuations de valeur d’une monnaie l’une par rapport l’autre est bénéfique pour les deux parties, plus que si l’une prenait durablement l’ascendant sur l’autre. À l’opposé, trop de fluctuations peut aussi devenir mauvais pour l’économie. Les banques centrales peuvent influencer ces taux d’échange en achetant des devises étrangères (contrôle de l’état). Si le gouvernement tente de fixer le taux d’échange de cette façon, il risque de provoquer une crise financière.
Impossible trinity :
- échange libre de devises,
- influence sur l’échange monétaire,
- fixer le taux d’échange.
Il est impossible d’avoir les trois en même temps.
La première grande dépression de 1929 eu lieu après une période d’environ 10 ans de prospérité. La grande récession de 2008 (moins pire) eu lieu après 20 ans de légère inflation (croissance lente et régulière, que l’on croyait parfaitement maîtrisée). La grande récession a pu être contrôlée en dynamisant l’économie, notamment en facilitant l’accès à l’emploi (par exemple en payant pour des activités très basiques). C’est quand le système paraît le plus stable, qu’il est dans une position délicate, car les gens seront vite tentés de prendre des risques.
Le système financier est encore assez mal compris. C’est l’équivalent du cœur pour l’économie d’un pays : en entrée, les gens fournissent de l’argent, qui sera redistribué aux personnes dans le besoin, en sortie. Le système financier est très instable du fait de sa position entre le marché et le contrôle du gouvernement.
Les économistes sont globalement optimistes, pour les pays pauvres : la tendance globale est à une croissance supérieure à celle des pays riches, mais certaines conditions doivent être réunies, comme la stabilité du gouvernement (guerres, corruptions, etc. À éviter).
Les économistes tentent également d’anticiper les difficultés à venir, comme les changements climatiques, la préservation des ressources naturelles, le vieillissement de la population, etc. Ceux-ci peuvent entraîner un accroissement des charges sur l’économie (taxes, assurances, payer les retraites, etc.)
Au final toute la difficulté pour la macroéconomie est de savoir comment maintenir la croissance, sans crash en cours de route. Autant les règles pour la microéconomie n’évoluent pas (ou peu), celles pour la macroéconomie sont toujours en évolution. Et le principal problème de la macroéconomie est de gérer à la stabilité à court terme, et la croissance à long terme, en tenant compte de la diversité à l’échelle mondiale.